dimanche 26 mai 2013

Rêves et Mensonges - Part 5

Éléanore parcourut la courte distance qui séparait la boutique de l'appartement qu'elle partageait depuis son retour de Princeton avec son amie Sélène. Ses cheveux noirs flottaient dans la brise nocturne et on pouvait sentir l'odeur salé de l'océan tout près. Elle n'était rendu qu'à quelques mètres de l'escalier menant à son appartement lorsqu'elle cru entendre son nom chuchoté et porté par le vent. Elle se retourna pour observer la rue déserte et tenta de repérer quelque chose dans les ténèbres environnantes. Elle s'attendait presqu'à voir Stanislas. La voix retentit soudain à son oreille comme un murmure d'outre-tombe et un souvenir fit surface. Éléanore aurait juré que la voix apparetenait à William... Le souvenir enflamma son coeur comme il avait hérissé ses cheveux sur sa nuque...

Éléanore gravit quelque marches et observa une dernière fois la pénombre. Son coeur lui avait joué ce genre de tour bien trop souvent depuis la disparition de son fiancé. Durant les dernières semaines, elle avait cru ressentir la présence de William, entendre sa voix murmurer son nom et sentir la caresse de sa main sur sa joue. Parfois, elle rêvait à lui mais ses rêves tournaient aux cauchemars bien trop souvent. Elle se sentait aimée et désirée puis l'instant d'après, elle avait l'impression d'être poursuivie par un prédateur. Elle se réveillait alors en sanglots, espérant que la douleur disparaissent. Puis elle sentait une caresse qui lui faisait oublier son cauchemar.. ou presque. C'était probablement cela qui l'empêchait de s'avouer les sentiments naissant qu'elle avait pour Stanislas. Elle sortit ses clés et déverrouilla la porte d'entrée. En entrant dans l'appartement silencieux, elle jeta un oeil à sa montre et grogna. Il était déjà presque 18h30. Elle vit que le voyant du répondeur était allumée, elle s'approcha du comptoir, pris la bouilloire et la remplie d'eau. Sélène n'était pas encore rentrée et elle était probablement encore en mission pour le Conseil. La jeune femme avait été promu agente de soutien pour une filliale du bureau fédérale d'investifation qui traitait les anomalies surnaturels. Elle était souvent absente et Éléanore se sentait bien souvent trop seule dans le grand appartement malgré les odeurs réconfortantes de lavende, de sauge et d'herbes séchées qui régnaient dans les pièces. Elle brancha la bouilloire avant d'appuyer sur le bouton Lecture du répondeur. La voix chaude de Stanislas retentit.

"Salut Miss! Tu n'as pas oublié qu'on devait souper ensemble ce soir j'espère? Je vais être là vers 19h00! J'ai trouvé un truc super, j'ai hâte de t'en parler!"

L'intonation dans sa voix était rieuse et l'on ressentait sa joie dans son ton. Elle regarde l'horloge puis croisa son reflet dans la fenêtre. "Hey merde... De quoi j'ai l'air!" Elle courut jusqu'à sa chambre, se débarrassa de son pull ample et enfila un chandail sombre plus ajusté aux manches de dentelle. Elle lissa la jupe de satin qu'elle portait et ajusta son collier d'onyx. Elle brossa vigoureusement ses cheveux et avait pris son crayon khol lorsque la sonnette d'entrée retentit. Éléanore jura en laissant tomber son crayon sur sa commode. "Tant pis" pensa-t-elle en faisant rouler le bouchon sur le bois. Elle tenta de marcher lentement vers la porte, accélérant le pas à mesure qu'elle s'approchait. Elle ouvrit la porte et leva la tête en souriant.

"Stanis..." La jeune femme se figea, la gorge nouée et elle ne su plus quoi dire. Les cheveux bruns en bataille, un sourire qui creusait une fossette dans sa joue droite et des yeux bleu marécageux qui la fixaient intensément. Elle cessa de respirer durant un instant, ferma les yeux et les rouvrit. L'obscurité lui répondit, l'image s'étant dissoute dans les ténèbres. Elle referma la porte ahurie, elle était pourtant sure d'avoir entendu la sonnerie de la porte d'entrée... Elle s'appuya contre la porte et s'effondra au sol, en pleurs. Son deuil n'était pas terminé et sa tête et son coeur lui jouait de bien mauvais tours... Chaque fois qu'elle croyait voir William, qu'elle croyait l'entendre ou le sentir, son coeur se brisait un peu plus lorsqu'elle se rendait compte que ce n'était pas réel. Elle entendit une série de petits coups contre la porte, se leva et tourna la poignée lentement, appréhendant ce qui se trouveraient de l'autre côté...

Hallucination ou réalité?

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